
Neige
Photo de Candy - http://anastasiaquebec2.skynetblogs.be/
|
|

Neige au Quebec
Photo de Candy - http://anastasiaquebec2.skynetblogs.be/
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Neige
Il neige à gros flocons, étonnante merveille
Le village engourdi qui ne sait pas sommeille,
Tandis que doucement, Dame Aurore en tremblant,
Emmitoufle les toits sous son grand châle blanc.
Silence surprenant dans le petit matin,
Que vient troubler parfois, là-bas, dans le lointain,
Dévorant la campagne, apprivoisant l'espace,
Le galop assourdi d'un train cheval qui passe.
Nul n'est encor venu fouler le frais tapis,
Et les flocons légers qui tombent sans répit,
Emprisonnant les champs, les jardins, les halliers
Vont faire le bonheur des petits écoliers.
Batailles sans merci leur sont alors promises,
Et puis, sculpteurs näifs qu'hiver tu improvises,
Ils feront le bonhomme avec un chapeau rond,
Et un manche à balai planté dans son giron.
Tombe tombe la neige, étonnante merveille
Le village engourdi qui tout à coup s'éveille,
En ouvrant ses volets sur la lande déserte,
Fait petit à petit la belle découverte.
Il neige, regardez! Seigneur, que c'est joli!
Vive le temps d'hiver,, que ce jour soit béni.
Retrouvons l'innocence et la ferveur d'antan,
Du bonheur pour Noël, et joyeux Nouvel An.
Renée Jeanne Mignard
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dentelle hivernale
C'est le petit matin. Il gèle à pierre fendre.
Pas de bruit, nul écho dans le jardin figé.
Le merle, le pinson ne se font plus entendre.
Le décor familier en un jour a changé.
Un voile scintillant a recouvert la plaine,
La bordure de buis où fleurissait l'oeillet.
Elle ne chante plus la joyeuse fontaine,
Où venait s'abreuver l'abeille de juillet.
Sur la haie de cyprès, l'oeuvre d'une araignée
S'expose, napperon crocheté de fil blanc.
La tonnelle sans fleurs, que l'on a dédaignée
N'accueille plus l'ami , rêvant sur le vieux banc.
Sur la vitre le gel a peint une dentelle,
Des roses, des palmiers ou l'envol d'un oiseau.
Implacable, sournois, dans sa quête cruelle,
Il vient d'emprisonner l'eau vive du ruisseau.
Sur l'Indre, près du pont, alors que le jour tremble,
Les canards vont par deux, caquetant, jacassant.
En dépit de l'hiver, ils régatent ensemble,
Sans souci des frimas et du ciel menaçant.
Un timide soleil à cet instant se lève
Sur les arbres meurtris, perlés de fin grésil.
Il est doux de penser qu'à la première sève,
L'hirondelle dira le retour de l'avril.
Renée Jeanne Mignard
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|

La flambée - Photo de Renée Jeanne

Jardin sous la neige - Photo de Renée Jeanne
Rondeau à l’hiver
L’hiver est là, le ciel s’enrhume.
Sous son épais châle de brume,
La campagne fait le gros dos.
Tombera la neige bientôt,
Voltigeant dans l’air comme plume.
Sur le toit la cheminée fume
Et la bûche qui se consume
Rougit l’âtre depuis tantôt.
L’hiver est là.
Pour l’heure, ainsi que de coutume,
Il faut que la lampe j’allume.
Ne l’éteindrai pas de sitôt.
Adieu, sans plus dire un seul mot,
Je vais aller soigner mon rhume
L’hiver est là.
Renée Jeanne Mignard
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les frimas du coeur (Sonnet)
Dans le petit jour gris de ce mois de décembre,
Qui givre le jardin, et fait taire l’oiseau,
Notre barque d’amour dérive au fil de l’eau,
Tandis que vous et moi dormons dans notre chambre.
Qu’ils étaient prometteurs, les serments de septembre,
Quand chaque jour naissant était plaisir nouveau,
Cet hiver, disiez-vous, je vous ferai cadeau
De couchers de soleil teintés de pourpre et d’ambre.
Vous n’avez pas menti, non, vous les avez peints,
Et j’ai le grand bonheur de voir tous les matins
Le soleil se coucher sur le mur de l’étage.
Les frimas de l’hiver rendent le cœur frileux.
Mais je sais qu’au printemps, dans un tendre partage,
Aimant comme jadis, vous comblerez mes vœux.
Renée Jeanne Mignard
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pensées de Noêl
Noël, mais c'est l'amour, la divine naissance,
La venue de l'enfant sur la paille couché.
C'est le monde à genoux plein de reconnaissance,
Qui oublie pour un jour ses maux et le péché.
C'est l'entrain des bambins qui guettent la venue
Du bonhomme au traîneau galopant dans le ciel.
Ce sont les chants si beaux d'émotion contenue
Qui montent dans la nuit pour louer l'éternel.
Mais c'est hélas aussi la grande solitude
De ceux pour qui le sort ne fait pas de crédit.
Ceux qui savent déjà que le sort bien trop rude
Leur refuse ici-bas un coin de paradis.
Noël, mais qu'est-ce donc pour l'enfant bien trop tendre
Que la guerre a meurtri dans sa chair, dans son coeur.
Lui qui cette nuit là essaiera de comprendre
Pourquoi il n'a pas droit à sa part de bonheur.
Noël ce sera toi, que malgré la distance,
En ce jour précieux je saurai près de moi.
Nous nous retrouverons, nous aurons cette chance,
Et je te redirai le bonheur d'être toi.
Sonnez,carillonnez cloches de mon église.
Allez dire partout qu'un sauveur nous est né.
Malgré ce monde fou, il faut que l'on se dise,
Que pour un jour encor, l'amour nous est donné.
Renée Jeanne Mignard
|
Triolets
Désamour
Un soir d’hiver, à la veillée
S’est éteint notre bel amour.
Mon cœur s’est fermé sans recours
Un soir d’hiver, à la veillée.
Assis près de la cheminée,
Tu m’as dit adieu pour toujours.
Un soir d’hiver, à la veillée
S’est éteint notre bel amour.
Rancœur
Mon bel amour n’est plus que cendre.
Je n’ai plus de soleil au cœur.
J’ai perdu le goût du bonheur.
Mon bel amour n’est plus que cendre.
En moi se fait encor entendre
L’écho de son rire moqueur.
Mon bel amour n’est plus que cendre.
Je n’ai plus de soleil au cœur.
Renée Jeanne Mignard
|
|
|
Caprice
La neige cette nuit a blanchi les collines
Où nous allions jadis cueillir le romarin.
Elle couvre les toits, les sentes, les ravines,
Les bateaux endormis au petit port marin.
Caprice de l’hiver, étonnante merveille,
Douce offrande du ciel que pas un n’attendait.
Le villageois surpris qui soudain se réveille
Tremble d’émotion en ouvrant le volet.
Jamais il n’a connu telle métamorphose.
Au pays du soleil rares sont les frimas.
Un beau châle nacré poudre le laurier-rose,
Revêt de blanc cristal les fleurs des mimosas.
La plage tout offerte aux oiseaux de décembre
Mêle son sable blond au nuage opalin.
A quelques pas de là, du côté de l’Issambre,
Le clocher sonne gai dans l’air frais du matin.
La neige à l’infini ouate le paysage.
Pour garder dans nos cœurs ces instants précieux,
Allons sur les remparts de notre beau village,
Contempler ce miracle, et nous emplir les yeux
Renée Jeanne Mignard
|
|
Haïkus d’hiver
l’eau de la rivière
est amoureuse du vent
qui lui fait la bise
frimas de décembre
le pinson ne chante plus
il a froid au bec
fais une flambée
on va griller des marrons
dans la poêle à trous
le ruisseau gelé
va servir de patinoire
au canard du coin
aux branches du houx
le gel a mis un collier
de perles de pluie.
bonhomme de neige
a les pieds dans la gadoue
et la goutte au nez
rose de noël
pétales de porcelaine
sur napperon blanc
le sapin est triste
il s’est fait enguirlander
et il a les boules
messe de minuit
le clocher tinte la joie
à toute volée
plus long est le jour
plus éloquent le pinson
bientôt le printemps
Renée Jeanne Mignard
|
|
|

Derniers matins d'hiver - Aquarelle de Kathy Ferré

Le dégel - Huile de Rose Levesque www.rose-levesque.com
Février
Aujourd’hui, tout est flou, noyé dans la grisaille.
Le brouillard s’est levé, mais il s’attarde encor.
Les oiseaux sont muets, gîtent vaille que vaille,
Février se languit dans ce morne décor.
Le frêne dénudé n’est plus que noir squelette.
Plus un seul rameau vert, plus une feuille au cœur.
On dirait que le ciel lui caresse la tête.
Les nuages sont bas dans ce jour sans lueur.
Au hasard des sentiers de la forêt qui tremble,
L’automne a défeuillé le hêtre, le bouleau.
Sur la berge de l’Indre où nous allions ensemble,
Des corbeaux affairés piètent au bord de l’eau.
L’eau qui coule, sereine, emportant avec elle
Les rêves du printemps, les espoirs de l’été.
Le souvenir de nous, notre amitié fidèle,
Et l’écrin de tes bras pour mon cœur tourmenté.
Un rayon de soleil a percé les nuages.
A l’horizon le ciel ouvre ses yeux d’azur.
Je sais que très bientôt, comme d'heureux présages,
L’hirondelle viendra nicher dans le vieux mur.
Renée Jeanne Mignard
|
Le cœur en hiver
Lorsque le cœur a froid aux brumes de septembre,
Il pleure les regrets de l’été qui s’enfuit.
Le vol des souvenirs dans le vent s’alanguit.
Il n’en reste plus rien aux frimas de décembre.
Qu’il était doux le temps brodé d’insouciance,
Qui nous savait tous deux aimants dès le réveil,
Levés de bon matin pour cueillir le soleil,
Tout sur notre parcours n’était que jouissance.
L’été s’en est allé sur les pas de l’automne,
Jaloux de sa splendeur, de sa sérénité,
Dans le cœur assoupi, l’amour s’est abrité,
Pour conjurer sa peur de l’orage qui tonne.
S’en est venu l‘hiver ; dans l’âtre qui rougeoie,
Craque sur les sarments la bûche de bois mort,
Les jours sont languissants pour le cœur qui s’endort,
Rêvant à notre hier, tout rayonnant de joie.
Aujourd’hui, loin de toi, tous mes sens en déroute,
Je vis tant bien que mal, attendant ton retour,
Le temps se fait chagrin un peu plus chaque jour,
Puisque tu n’es pas là pour éclairer ma route.
Aux beaux jours de l’avril renaîtra l’allégresse,
Le bonheur partagé d’être deux au réveil,
Le plaisir attendu de cueillir le soleil,
Quand au printemps le cœur chantera sa tendresse.
Renée Jeanne Mignard
|
|
|

Après la neige - Aquarelle de Béa
www.jardindebea.be
|
|

Crépuscule d'hiver - Huile d'Irène Gendron
www.cirda.com
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Merci amies et amis peintres et photographes, vous qui enjolivez mes poèmes avec vos oeuvres.
A toutes et à tous, ma gratitude . Je vous embrasse - Renée Jeanne
"Mystica Flora", la musique qui accompagne cette page, est bien entendu de Michel Pépé... www.michelpepe.com
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
 Haut de page
|
|
|
|
|
|
|
|
 Accueil
|
|
Pages spéciales
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les poèmes de Renée Jeanne Mignard sont la propriété de l'auteur. Tout usage quel
qu'il soit est interdit sans son approbation. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants droit est illicite et constitue un délit de contrefaçon passible de 3 ans de prison et 300.000 euros d’amende. (Code de la propriété intellectuelle)Loi du 11mars 1957

|
|
|
|