
La vie en rose Photo de Pierre Coutreau
http://pierre.coutreau.free.fr
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Vase et dentelles Huile d'Irène Gendron
www.cirda.com
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Peinture d’hiver
La caresse du vent fait frissonner l’érable,
Un merle s’est perché sur la branche, là-haut,
Au cœur du petit bois, le chêne vénérable,
Accueille dans ses bras les petits de l’oiseau.
C’est un charmant tableau qu’en esprit j’imagine,
Nous n’en sommes pas là, c’est l’hiver, c’est janvier,
Sous les assauts du froid le ciel fait grise mine,
La saison des frimas fait trembler l’olivier.
Pourtant l’hiver aussi nous dispense ses charmes,
Le jardin assoupi de neige recouvert,
La fontaine sans voix, pétrifiant ses larmes,
Le cristal habillant le sapin toujours vert.
Le doux chant du pinson à présent se fait rare,
S’en vient un peu plus tôt le crépuscule d’or,
Devant un feu de bois, lorsque le cœur s’égare,
C’est au prochain avril qu’il va rêver encor.
Penser aux jours heureux, souvent, pour les revivre,
Ne s’efface jamais leur tendre souvenir,
Sur la route qui va, bien qu’il faille la suivre,
Une part de soi-même occulte l’avenir.
Hiver, éblouis-nous, argente la rivière,
Pose un voile givré sur le miroir de l’eau,
Mais souviens-toi surtout, à ton heure dernière,
De faire sans tarder place au printemps nouveau.
Renée Jeanne Mignard
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Un poète disait….
Un poète disait, je ne veux plus écrire,
L’envie a disparu, rien ne me semble beau,
L’automne, les couleurs, devraient pourtant suffire
Pour broder un sonnet, un pantoum, un rondeau.
Mais au lieu de cela, aucune idée en tête,
Je suis stérile, vain, je délaisse les vers.
Alors qu’ hier encor je faisais leur conquête,
Comme tout a changé, quel terrible revers.
Je suis inerte, froid, devant la page blanche,
Que je me complaisais à couvrir de mes mots.
Plus d’inspiration, mon cœur point ne s’épanche,
Ce fâcheux coup du sort ferait rire les sots.
Qu’il était doux le soir, lorsque ma muse tendre
Me dictait ses trésors jusqu’à la fin du jour.
Parfois elle venait la nuit, pour me surprendre,
Relire à mes côtés ses poèmes d’amour.
L’amour, dont je faisais ma seule nourriture,
A quoi bon en parler, je ne veux plus aimer,
Erato m’a quitté avec désinvolture,
Sans elle à mon chevet, je ne sais plus rimer.
Je vais mettre à profit ce vide sabbatique
Pour calmer mes élans, interroger mon cœur.
Quand j’aurai retrouvé la fibre poétique,
Ce sera grande joie et source de bonheur.
Pas seulement pour moi….Pour vous, qui espérez
Trouver en poésie écho à votre vœu ;
Vivre un monde meilleur ; pour vous qui préférez
Tout comme je le fais, voir l’existence en bleu.
Un poète disait, j’ai retrouve l’eau vive
De l’inspiration, de la rime, des vers,
Ma muse est revenue, encor plus expansive,
Je ne suis plus qu’amour, j’embrasse l’univers.
Renée Jeanne Mignard
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Dansez
Voulez-vous danser avec moi,
Le menuet ou la pavane,
Comme au temps de la courtisane,
Follement éprise du roi.
Aimeriez-vous danser parfois
La tarentelle, l’allemande,
Le rigaudon, la sarabande,
Qui faisaient fureur autrefois.
Danserez-vous la mazurka,
La csardas, ou bien le quadrille,
La gaillarde, la séguedille,
La contredanse, la polka.
Vous pouvez danser à loisir,
Le tango, la volte, la gigue,
Pour l’émoi que cela prodigue,
Ne boudez pas votre plaisir.
J’aimerais danser avec vous
La biguine, le paso-doble,
La valse lente, danse noble,
A notre prochain rendez-vous.
Voulez-vous danser, bonnes gens,
La java, la valse musette,
Morceaux choisis de la guinguette,
Des bords de la Marne à Nogent
Voulez-vous faire quelques pas
De passacaille ou de gavotte ?
Mais si vous avez la tremblote,
Alors, nous ne danserons pas.
Tous en choeur unissons nos mains,
Ensemble, tout autour du monde,
Que sera belle notre ronde,
Que seront beaux nos lendemains.
Renée Jeanne Mignard
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Aimer l’amour
Ne cherche pas l’amour, toi qui n’as pas de rêve,
Le vide dans le cœur, tu poursuis ton chemin,
Pour toi, au long des jours, chaque aube qui se lève,
Est triste comme hier, et le sera demain.
Ne pleure pas l’amour, quand ton cœur est en peine,
A son heure il viendra, selon son bon plaisir ;
A quoi bon supplier, toute prière est vaine,
Eros se moque bien de ton moindre soupir.
Chante, chante l’amour, toi qui connais l’extase,
La chaleur de ses mains, l’intense volupté,
La caresse des mots émaillant toute phrase,
Et l’infini bonheur de votre intimité.
Danse, danse l’amour dans les moments d’ivresse,
Donne-toi sans pudeur à ses fougueux désirs,
Même si tu n’as plus l’ardeur de ta jeunesse,
Le présent, aujourd’hui, te fait des souvenirs.
Berce, berce l’amour quand dans ses bras tu vibres,
Que ses mains de douceur arpègent sur ta peau,
De vous aimer encor tous deux, vous êtres libres,
Dans ce monde cynique, il n’est rien de plus beau.
Ecris, écris l’amour lorsque tu as à dire,
Tu ne peux empêcher ta plume de parler,
Elle est triste, parfois, mais elle peut sourire,
Pour effacer tes pleurs, et pour te consoler.
Rêve l’amour lorsque la nuit étend ses voiles,
Complice des amants dans la chaleur du lit,
Pour moi, je fais un vœu aux tremblantes étoiles,
Reposer près de toi quand l’aurore pâlit.
Renée Jeanne Mignard
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Sonnet pour deux
Lorsque l'aube renaît, que l'horizon s'embrase,
S’éffiloche la brume étreignant le roseau,
S’éveille la forêt aux trilles de l’oiseau,
Quel beau jour, mon amour, dit la belle en extase.
Elle a mis tout son cœur dans cette simple phrase,
Que l’homme, à ses côtés, reçoit comme un cadeau,
Etre ensemble, s’aimer, il n’est rien de plus beau,
De ce qui n’est pas eux, ils ont fait table rase.
Pourtant, ils ont connu de bien tristes moments,
Rien n’a jamais changé leurs tendres sentiments,
Loin du regard d’autrui, de ce regard qui blesse,
Ils font jour après jour confiance au destin,
Savourant de l’amour inaltérable ivresse,
Que l'aube renaissante embrase ce matin.
Renée Jeanne Mignard
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Un poète en hiver
S’en est venu l’hiver, il a poussé sa pointe,
Le mois de février tremble sous les frimas,
La campagne gémit, grelotte sous l’étreinte
Du froid sibérien, du perfide verglas.
Mettre le nez dehors relève du courage,
Sur le chemin gelé se dérobent les pas,
Le méchant vent du Nord vous meurtrit le visage,
Bien encapuchonné, cela ne suffit pas.
Le neige tombe drue, efface la pelouse,
Ensevelit les prés sous un épais linceul,
Elle habille de blanc les chênes qu’elle épouse,
Le poète éperdu se sent alors moins seul.
Devant cette beauté, ce don de la nature,
Il ne peut résister, veut crier ce bonheur.
Heureux ou malheureux, n’est-ce-pas l’écriture,
Qui lui fait sublimer l’ivresse de son cœur…
Dans un élan soudain, pris d’une ardente fièvre,
Il fait jaillir les mots que lui dicte l’amour,
Il les relit encor, les goûte sur sa lèvre,
Le temps ne compte plus, la nuit succède au jour.
Lorsque l’aube viendra, robe blanche de givre,
Le poète pourra se reposer enfin,
Alors il se dira, tout ébloui de vivre.
Aujourd’hui, c’est l’hiver, c’est le printemps demain.
Renée Jeanne Mignard
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Triolets
Fleurette
Je te coucherai sur l’herbette,
Ma mie. Foin de ta pudeur.
Avec des mots pleins de douceur,
Je te coucherai sur l’herbette.
Je te jouerai de l’épinette
Pour mieux embraser ton ardeur.
Je te coucherai sur l’herbette,
Ma mie. Foin de ta pudeur.
Ombre
A l’horizon qui devient sombre,
S’étend le voile de la nuit.
Paraît une étoile qui luit
A l’horizon qui devient sombre.
Elle songe dans la pénombre
Au bonheur qui soudain la fuit.
A l’horizon qui devient sombre
S’étend le voile de la nuit.
Rêver
Il ne faut pas briser un rêve,
Même s’il paraît insensé.
Ne jamais se dire lassé.
Il ne faut pas briser un rêve.
Dans notre existence trop brève,
Le bonheur est vite passé.
Il ne faut pas briser un rêve,
Même s’il paraît insensé.
Renée Jeanne Mignard
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Son rêve
Sans relâche, sans fin, elle poursuit son rêve,
Il embellit ses jours, attise sa ferveur,
Chaque jour elle prie afin qu’il ne s’achève,
Elle a tant d’infini, tant d’amour dans le cœur.
Elle espère que lui pense toujours de même,
Le plaisir n’est complet que si l’on aime à deux,
Peu lui chaut après tout, là n’est pas le problème,
Pour elle l’important, c’est de le rendre heureux.
Mais y réussit-elle ? Est-elle parvenue
A lui faire oublier le réveil douloureux
De la blessure au cœur, qu’un jour il a connue,
N’a t-il rien retenu de ce qui n’est pas eux.
Elle n’attendra pas les mots qu’elle redoute,
Ne lui posera pas ces humbles questions,
Elle va sans savoir continuer la route,
En semant du bonheur pour les quatre saisons.
Sans faillir, sans trembler, elle berce sans trêve
La grande illusion, plus vive chaque jour.
Elle prie à genoux afin que ne s’achève,
Le temps miraculeux de son rêve d’amour.
Renée Jeanne Mignard
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Après la fête
Sonnet sans « O » (Lipogramme)
Ayant fait carnaval jusqu’à l’aube aquarelle,
Travestie en Vénus, lançant le serpentin,
Fatiguée, dégrisée dans le petit matin,
Elle ne fait pas cas de qui se gausse d’elle.
Elle remet en place une mèche rebelle,
Caresse de la main le châle de satin,
Puis tremblant à demi dans le petit matin,
Elle pense à celui qui disait « tu es belle ».
Il l’avait invitée à la première danse,
Et quand il l’enlaça, elle sut à l’avance
Qu’elle ne désirait nul autre cavalier.
Mais la fête est finie, elle met bas le masque,
Puis faisant une pause au pied de l’escalier,
Le jette sans regrets dans le creux d’une vasque.
Renée Jeanne Mignard
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A toi poète
Vous chantez dans vos vers la beauté de la vie,
Malgré ses aléas, ses peines à venir,
Vous éprouvez alors l’irrésistible envie,
De donner du bonheur, des rêves à tenir.
Lorsque vous composez vos poèmes tendresse,
Pensez-vous à quelqu’une, ou bien est-ce fortuit,
Regrettez-vous le temps béni de la jeunesse,
Suivez-vous le chemin où l’amour vous conduit ?
Il est donné parfois à l’humaine nature,
De rendre grâce au ciel des talents accordés.
Il vous fut généreux, votre plume l’assure,
Vous transcendez toujours les thèmes abordés.
Vous donnez votre cœur, mettez-à nu votre âme,
Vous parlez de la peur, des doutes, des pourquoi,
Votre pouvoir est grand, qui fait jaillir la flamme
De votre passion, le feu de votre émoi.
Le gel de février couvre d’un léger voile
La plaine, les guérets, les bouleaux en sommeil.
Lorsque l’aube pâlit, que se meurt une étoile,
De votre muse, alors, attendez le réveil.
Bientôt, sous le soleil, viendra le temps des roses,
Vous chanterez alors leur beauté, leur parfum,
Le printemps renaissant vous dira tant de choses,
Vous sèmerez l’espoir pour un amour défunt.
Poète, mon ami ; tu fais belle la vie
Même quand un orage assombrit l’avenir,
Ecris, ne boude pas cette constante envie,
Que rien, non jamais rien ne pourra retenir.
Renée Jeanne Mignard
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Le verglas Huile d'Hildegarde Carle
http://sites.rapidus.net/hildeg/
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Procession Photo de Pierre Coutreau
http://pierre.coutreau.free.fr
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Merci à vous, amies et amis peintres, sculpteurs et photographes...Vous magnifiez mes écrits. Croyez en ma gratitude.
Je vous souhaite un heureux printemps.
Pierre Coutreau a réalisé ses photos au " Parc des oiseaux", de Villard les Dombes.
"Aube nouvelle", la musique qui accompagne cette page, est de Michel Pépé http://www.michelpepe.com
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Les poèmes de Renée Jeanne Mignard sont la propriété de l'auteur. Tout usage quel
qu'il soit est interdit sans son approbation. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants droit est illicite et constitue un délit de contrefaçon passible de 3 ans de prison et 300.000 euros d’amende. (Code de la propriété intellectuelle)Loi du 11mars 1957

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