
"Le ballet des flamands" - Photographie de Pierre Coutreau http://pierre.coutreau.free.fr
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"Un Ara en vol" - Photographie de Pierre Coutreau
http://pierre.coutreau.free.fr
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Adages
« Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle casse ».
Nous l’entendons souvent seriner, répéter,
Ne faut point trop user, ou sinon on se lasse,
Sur le même refrain, ne faut point trop chanter.
Je prise celui-là… « Bien faire et laisser dire »,
Proverbe bien connu qu’il est bon d’appliquer,
N’oeuvrer que pour le bien, même si ça fait rire,
Se moquer des fâcheux, si prompts à critiquer.
« En toute chose il faut considérer la fin »,
C’est ce que conseillait Monsieur de la Fontaine,
Ne rien tenter de quoi l’issue est incertaine,
Mais à ne rien risquer, on trompe le destin.
« Nécessité fait loi »…Ah ! Le plaisant adage,
Qu’importe le moyen puisque tout est permis,
Mais il faut avant tout éviter le dommage,
Trouver s’il est besoin le meilleur compromis.
Bien à plaindre est celui qui veut se faire accroire,
Qui pour être au zénith profite du voisin,
Pas de risque, oui mais, pour un succès de rien,
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
Elle a donné son cœur, son amour tout de suite,
Le faire attendre, non, elle ne le veut pas.
Il peut en disposer à sa guise, à l’invite,
Il paraît qu’ « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».
Et lorsque vous serez enlacés tendrement,
Prêts à voguer tous deux vers la belle aventure,
Monsieur, je vous en prie, agissez doucement,
« Qui veut voyager loin ménage sa monture ».
Il me faut terminer, et cela va sans dire,
Je trouve savoureux le tout petit dernier
N’avoir qu’un seul amour et qu’une tirelire,
« C’est mettre tous ses œufs dans le même panier. »
Renée Jeanne Mignard
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Oublier l’été…
Que dire de l’été qui vient de rendre l’âme,
Ce fut une saison sans soleil alentour,
Le jardinier du ciel a mauvaise réclame,
Pluie et vent au menu de presque chaque jour.
Quand Phébus se montrait, il était trop timide,
Et comme si cela n’était pas suffisant,
Il faisait froid, très froid dans la maison humide,
C’était triste, imprévu, et toujours éprouvant.
Le jardin subissait ce climat insolite,
Les fleurs dépérissaient sous les assauts du vent,
La rose s’effeuillait, trépassait bien trop vite,
Je ne voulais plus voir ce tableau décevant.
Les caprices nombreux de Madame Nature,
Très pénibles qu’ils soient peuvent avoir du bon.
Ce sacré mauvais temps fut, pour l’agriculture,
Aux dires de certains, la plus belle saison.
Et qui sait, maintenant que nous revient l’automne,
L’été se dira-t-il, mais ce n’est pas fini,
Je voudrais que l’on m’aime et que l’on me pardonne,
L’automne, s’il vous plaît, faites-moi place ici.
Nous aurons des instants merveilleux en septembre,
En ce temps là, c’est vrai, les jours se font plus courts,
Mais qu’importe après tout, puisque dans notre chambre,
Nous fêterons l’été de nos belles amours.
Renée Jeanne Mignard
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Malgré tout (Lipogramme)…
Sonnet sans « I »….
Le bonheur n’a pas de constance,
Lorsque le cœur est sans amour.
Quand l’été sera de retour,
Nous retrouverons l’espérance.
Ne parlons pas de l’échéance,
Telle heure sera, ou tel jour.
Le temps généreux à son tour,
Nous donnera une autre chance.
Ma tête contre ton épaule,
Quand ton bras caressant me frôle,
Tu as au corps tant de chaleur,
Que sans aucun doute dans l’âme,
Je veux sans tabous, sans pudeur,
Me brûler à l'ardente flamme.
Renée Jeanne Mignard
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Avant l’automne
Assise dans la véranda,
Sur le grand fauteuil bayadère,
Je me dis soudain que déjà,
L’été vit son heure dernière.
Il en est ainsi chaque année,
Pourtant nous sommes au mois d’août ;
Mais durant toute la journée,
Je verrai l’automne partout.
Comble de bizarrerie,
Cela ne dure pas deux jours.
Le lendemain matin, j’oublie,
Et l’été nous sourit toujours.
Tombent les feuilles de l’érable,
Fatigué semble le rosier,
Le pinson, ténor adorable,
Ne chante plus à plein gosier.
Le jardin se met au régime,
Quelques rares fleurs, et c’est tout.
Il n’aura qu’un succès d’estime…
Le décor ? Qu’importe, après tout.
Et puis le soir tombera vite,
Les jours seront beaucoup plus courts.
Ne pas résister à l’invite
De chanter plus fort nos amours.
Et comme de tristes présages,
Pour vouloir me donner raison,
Voilà que de sombres nuages,
Vont obscurcir notre horizon.
Mais demain l’aube sera claire,
Le ciel sera repeint en bleu.
Pour chanter l’été de la terre,
Retiens ma main, qui tremble un peu.
Assise dans la véranda,
Sur le grand fauteuil bayadère,
Je me dis soudain que déjà,
L’été vit son heure dernière.
Renée Jeanne Mignard
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Haîkaï de la ferme
Coq sur ses ergots
claironne au lever du jour
réveille-matin,
Le petit cochon
s'est dans sa robe de soie
vautré dans la boue.
Lapin a rêvé
qu’il était dans un grand champ
planté de carottes
Dindon fier et sot
fait glouglou et c’est normal
il ne fait que ça
La vache rumine
car tout va de mal en pis
et ça ça l’émeut
Pleure le poussin
auprès de la basse-cour
j’ai perdu maman
Le cheval au trot
s’en va conduire au marché
la belle de mai
Et pendant ce temps
le soleil a bien trop chaud
Il va se baigner
Renée Jeanne Mignard
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Amour troubadour,
Lorsque brillent les lucioles,
Au velours bleuté de la nuit,
Amour, amour, tu batifoles,
En dansant sous le ciel de lit.
Beaux damoiseaux et damoiselles
Sur ton autel jurent leur foi,
Les bergères, les jouvencelles,
Sont quelquefois festins de roi.
Bosquets, charmilles et tonnelles
Voient des couples se caressant,
Ils fêtent l’amour en dentelles,
Irrésistible, éblouissant…
Et que tombe la crinoline,
Le jupon, le vertugadin,
C’est mieux pour faire bonne mine,
Au dard du petit Dieu malin.
Lorsque brillent les lucioles,
Au velours bleuté de la nuit,
Amour, amour, tu batifoles,
En dansant sous le ciel de lit.
Le beau troubadour qui braconne,
Sur les terres du châtelain,
Pourra payer de sa personne,
Ne vivra pas jusqu’à demain.
Mais revenons à notre époque.
Viens t’en plus près, mon troubadour,
Ce qui n’est pas toi, je m’en moque,
Prends-moi dans tes bras, mon amour !
Lorsque brillent les lucioles,
Au velours bleuté de la nuit,
Amour, amour, tu batifoles,
En dansant sous le ciel de lit
Renée Jeanne Mignard
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Fables express
À Venise
Il faisait très très froid hier soir à Venise.
C'est pourquoi sur un pont, de bonne heure installés,
De bons samaritains, faisant fi de la bise,
Offraient la soupe chaude aux touristes gelés.
Moralité : Le pont des soupières....
J'avoue que j'ai bien ri aux joutes de Venise,
Où se voit couronner le jouteur le plus fort.
Il faut de l'équilibre, et beaucoup de maîtrise,
Ou plouf dans le canal...Vois-tu, j'en ris encor.
Moralité : Je me gondole...
Renée Jeanne Mignard
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Fidèle
Depuis que tu m’as dit je t’aime,
Je te l’ai redit tant et tant,
Je l’écris dans chaque poème
Que je relis, le cœur battant.
L’amour…Il est resté le même,
Je le fais rimer et chanter,
Je ne brode que sur ce thème,
Au risque de me répéter.
Si c’est le cas, eh bien, qu’importe !
Deux fois plutôt qu’une, c’est mieux.
La raison n’est pas la plus forte,
Dans notre parcours amoureux.
Ce parcours qui dit l’espérance,
La foi, le bonheur d’être deux,
L’entente, et puis la tolérance,
Le plaisir des tendres aveux.
Je n’ai pas cherché à te plaire,
Quand avant je t’aimais déjà,
Je prenais bien garde au contraire,
Que toi, tu ne le saches pas.
Nous aurions pu ne pas connaître,
Ce cri du coeur, l’embrasement,
L’élan fougueux de tout mon être,
Dans tes bras, à chaque moment.
Merci d’avoir toujours envie
De cet amour rimé souvent.
De ce qui n’est pas notre vie…
Autant en emporte le vent…
Renée Jeanne Mignard
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Triolets
Confuse
Je suis fâchée avec ma muse.
Elle m’a boudée à la nuit,
Son inspiration me fuit.
Je suis fâchée avec ma muse.
Ne dites rien qui ne m’amuse,
Il est dans mon cœur tant d’ennui.
Je suis fâchée avec ma muse.
Elle m’a boudée à la nuit.
Senteurs
Je fais un parcours de senteurs
Chaque jour en me promenant.
Quand le vent forcit au ponant,
Je fais un parcours de senteurs.
Au joli mai s’ouvrent les fleurs
Dans les jardins à tout-venant.
Je fais un parcours de senteurs
Chaque jour en me promenant.
Destin
Elle avait dix-huit ans, Elaine.
Un sourire doux et mutin.
Un corps à tenter l’Arétin.
Elle avait dix-huit ans Elaine.
Elle courait la prétentaine.
Y perdit la vie ce matin.
Elle avait dix-huit ans, Elaine,
Un sourire doux et mutin
Renée Jeanne Mignard
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Savoir aimer
Etrange question à poser à soi-même,
Hier je me demandais si je savais aimer.
Mais comment franchement répondre à ce problème,
Sans culpabiliser, et sans trop se blâmer.
Ce sentiment profond qu’un beau jour on éprouve,
Fait au quotidien grand bouleversement,
Et tout au long des jours, le charme qu’on y trouve,
Enflamme notre égo, comme bûche au sarment.
C’est une belle offrande, un don de tout son être,
Le cœur, l’esprit, le corps ensemble confondus
Heureux celui qui peut, ou qui pourra connaître,
Le miracle divin des plaisirs attendus.
Le cœur est plus disert en avril qu’en décembre,
Espoir de beaux matins, et d’azur à venir,
Il se fait plus discret aux brumes de septembre,
L’automne s’alanguit dans ce doux souvenir.
Ce qui compte pour moi, c’est le bonheur de l’autre.
L’aimer par-dessus tout, et lui donner ma foi,
Pas de savant discours, et pas de patenôtre,
N’avoir aucun souci de ce qui n’est pas toi.
Toi, ma raison de vie, et ma folle aventure,
Toi, mon arbre de mai, la sève de mes jours,
Mon coin de paradis, ma promesse future,
Et le rêve infini de nos belles amours.
Hier, je me demandais si je savais aimer.
Renée Jeanne Mignard
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" Ibis mythiques et spatules " - Photographie de Pierre Coutreau http://pierre.coutreau.free.fr
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" Les oies en plein vol " - Photographie de Pierre Coutreau http://pierre.coutreau.free.fr
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Ma gratitude à vous qui me permettez d'illustrer mes poèmes avec vos oeuvres. Mes meilleures pensées poétiques.
Toutes les photos de Pierre Coutreau ont été réalisées au Parc des oiseaux de Villard les Dombes...
"Les couleurs de l'amour", la musique qui accompagne cette page, est de Michel Pépé...www.michelpepe.com
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Les poèmes de Renée Jeanne Mignard sont la propriété de l'auteur. Tout usage quel
qu'il soit est interdit sans son approbation. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants droit est illicite et constitue un délit de contrefaçon passible de 3 ans de prison et 300.000 euros d’amende. (Code de la propriété intellectuelle)Loi du 11mars 1957

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