La Corde Sensible

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(janvier 2015)

  

 Moderne - Peinture d'Elyse
http://murmures.forumactif.org

 

Flamants Roses
 Photo de Pierre Coutreau
http://pierre.coutreau.free.fr

 

Fin d'été - Création de Béatrice Moens
www.jardindebea.be

La pluie - Oeuvre d'Elyse
http://murmures.forumactif.org

L'automne du bouleau

Novembre est revenu pour attrister l'automne,
Les feuilles du bouleau jonchent le sol mouillé,
Bel arbre dénudé que la vie abandonne
La pluie et le vent fou hier t'ont dépouillé,

Tends tes bas défeuillés vers les nues en colère,
Comme pour implorer la clémence des cieux.
Mais c'est en vain, hélas, et tu auras beau faire,
Tu subiras les coups du temps capricieux.

Au printemps, renaissant, tu te savais utile,
Alors que tu offrais ta parure au soleil,
Les petits des oiseaux te demandaient asile,
Leur concert matinal égayait ton réveil.

Puis s'en venait l'été, sa brûlante caresse,
Enveloppait ton corps dès le petit matin.
Quand je te regardais, une grande allégresse
Me chatouillait le coeur, m'envahissait soudain.

Tu te dressais, si droit, tout nimbé de lumière,
Tu me paraissais fier ; et magique à la fois,
Hôte de mon jardin, présence familière,
Prince de la forêt, ornement du sous-bois.

Bientôt viendra l'hiver, et son triste cortège
De brumes, de frimas, de froidure et de gel.
Étincelant encor sous les cristaux de neige,
Tu seras pour nos yeux un tableau de Noël.

 

Maison ardéchoise - Toile d'Isabelle Chevalier
 http://huiles-couleurs-creations.over-blog.com

Oiseau et papillon - Aquarelle d'Irène Gendron
www.cirda.com  

Les gentils

Le tourbillon des jours, il est irrésistible,
Nul ne peut échapper à la fuite du temps.
Mais certaines, certains, dans sa course invincible,
Ont gardé dans leur coeur un éternel printemps.

Ils ne regrettent pas les jours de leur jeunesse,
Et même si les ans se sont accumulés,
Ils ont appris l'amour, l'amitié, la sagesse,
Ont versé bien des pleurs, mais se sont consolés.

Ils cédèrent parfois à la mélancolie,
Cheminèrent souvent en pensant à autrui,
Ils comprirent très tôt qu'était belle la vie,
Ils le savaient hier, le savent aujourd'hui.

Aux peines, aux chagrins, ils ont toujours fait face,
Dans le silence sur ce qui brise leur coeur
Ils ne souhaitent pas qu'on se mette à leur place,
Espérant que demain renaîtra le bonheur.

Ces êtres sont discrets, de bonne compagnie,
Evitent de railler, de moquer, d'agresser,
Leur regard bienveillant est toute sympathie
Pour ceux que le destin veut sans cesse blesser.

Bienheureux est celui qui peut en conscience
S'éveiller dans l'espoir de vivre un jour meilleur.
Que tes  hivers soient doux, toi  qui dans l'existence,
Berces à tout jamais le  printemps de ton coeur.

 

   Marine
Tapisserie de Renée Jeeanne

 

 Mystère - Sculpture de Danielle Lesselle
http://lapoteriededanielle.e-monsite.com/  

 

Le bonheur de créer

J'écris depuis longtemps, et parfois je m'étonne
D'aisément composer des poèmes nouveaux.
Quand je dis aisément, qu'Érato me pardonne,
Ce n'est pas toujours vrai, ce n'est pas sans défauts.

J'ai rimé, je le crois, sur presque tous les thèmes,
En privilégiant l'amour, cela s'entend.
Mais je n'ai pas non plus négligé les problèmes
Que nous vaut notre époque, aride, tant et tant.

J'ai brodé , coeur joyeux, les saisons de la vie.
En célébrant printemps, étés, automnes, hivers,
Regrettant que demain, notre terre appauvrie,
Ne perde à tout jamais sa place en l'univers.

J'ai chanté les matins, l'éveil de la nature,
L'embrasement du ciel à l'horizon vermeil,
La rose, son parfum, la rivière si pure,
Le bonheur d'être deux au lever du soleil.

J'ai pleuré bien souvent pour des causes perdues,
Pour celui qui n'a plus foi dans son avenir,
J'ai caché en riant des larmes retenues,
Quand passait dans mon coeur un rêve, un souvenir.

J'écris depuis longtemps, et tout encor m'inspire,
Je transcende l'amour, et le chant de l'oiseau.
Ne manquerai jamais, et ce pour un empire,
Le bonheur de rimer un poème nouveau

 

Courbettes - Sculpture de Danielle Lesselle
http://lapoteriededanielle.e-monsite.com

 

 Des fleurs - Création de Renée Clerc
http://www.le-monde-de-renee.com

Galanterie

L'amour était galant à l'époque lointaine
Où l'on portait perruque, et robe de satin.
Un poète chantait pour une châtelaine,
Célébrant sa beauté, sa grâce et son teint.

Amoureux éperdu, il composait pour elle
Les plus doux des sonnets, les plus tendres rondeaux,
Rêvant de sa conquête, il offrait à la belle
Des poèmes troublants, des airs toujours nouveaux.

La femme en ce temps là n'était pas très farouche,
S'offusquait rarement d'un propos libertin,
Et lorsqu'elle posait sur son sein une mouche,
C'était comme une invite à forcer le destin.

Il s'agissait parfois d'une jeune épousée,
Qu'un barbon de mari délaissait quelque peu.
Un regard appuyé, une caresse osée,
La mignonne aussitôt se prêtait à ce jeu.

Le coeur des soupirants battait pour Célimène,
Frivole, très prodigue en infidélités,
Coquette sans aveu, se moquant de la peine
Qu'elle infligeait à ceux qu'elle avait envoûtés.

Ne sommes pas en reste, et nous avons les nôtres,
Amantes d'une nuit, rien que pour le plaisir.
A quoi bon le nier, jouer les bons apôtres,
L'homme fera toujours au gré de son désir

Est-il encor besoin, dites-moi, de poursuivre,
Rien n'a vraiment changé depuis la nuit des temps.
Ange ou démon, l'amour est la raison de vivre,
Aucun sujet jamais n'a fait écrire autant.

 

 Le gros bec - Photo de Pierre Coutreau
http://pierre.coutreau.free.fr

 

Fébrilité - Création de Renée Clerc
http://www.le-monde-de-renee.com    

 

La hargne

Je sais des gens grincheux, coléreux, irascibles,
Qui pour un petit rien deviennent enragés.
Les pauvres innocents qu'ils prennent comme cibles,
Refusent le combat, vite découragés.

Nul n'a grâce à leurs yeux, ils n'épargnent personne,
Prisonniers de leurs nerfs, qu'ils ont à fleur de peau,
Ils sont toujours bourrus, et quand leur voix résonne,
Elle est dure, sévère, au moins deux tons trop haut.

D'un banal incident, ils font une montagne,
Tout de suite excités, ils sortent de leurs gonds.
S'emportant tout de go, ils battent la campagne,
A grand renfort de cris, et de force jurons.

Je vous plains de tout coeur, esclave de la rogne,
Vous êtes odieux, et très mal supporté,
Vous n'en faites pas cas, tout à votre besogne,
De convive fâcheux, de râleur patenté.

Ainsi, jour après jour, vous passerez la vie,
Sans voir le  bon côté de ce qui vous atteint
Jamais de votre sort vous ne ferez envie,
Ce n'est pas important, vous vous en moquez bien.

Rien jamais ne pourra vous purger de la hargne,
Vous la revendiquez, partout la promenez.
Mais j'en ai dit assez, permettez que j'épargne,
Celui qui voit moins loin que le bout de son nez.

 

 

Janvier  - Huile de Rose Levesque
www.rose-levesque.com

 

 

 

Forêt en hiver  - Huile de Rose Levesque
 www.rose-levesque.com

Haïkus d'hiver

l'eau de la rivière
est amoureuse du vent
qui lui fait la bise

frimas de décembre
le pinson ne chante plus
il a froid au bec

fais une flambée
on va griller des marrons
dans la poêle à trous

le ruisseau gelé
va servir de patinoire
au canard du coin

aux branches du houx
le gel a mis un collier
de perles de pluie.

bonhomme de neige
a les pieds dans la gadoue
et la goutte au nez

rose de noël
pétales de porcelaine
sur napperon blanc

le sapin est triste
il s'est fait enguirlander
et il a les boules

messe de minuit
le clocher tinte la joie
à toute volée

plus long est le jour
plus éloquent le pinson
bientôt le printemps

 

 

  L'éclat  - Peinture de Claire Lys
http://murmures.forumactif.org

  

 

 

 La colombe - Aquarelle d'Irène Gendron
www.cirda.com   

Objectivité

Il faut savoir rester jeune malgré son âge,
Ne compter que vingt ans dans l'âme et dans l'esprit.
Chaque matin qui vient faire un nouveau voyage,
Au pays de l'amour, où la rose fleurit.

Le pays de l'amour, il est fait de nos rêves,
De nos illusions, de l'espoir d'heureux jours,
Des serments murmurés, des minutes trop brèves,
A partager l'émoi des jamais, des toujours.

Il arrive parfois que ce troublant délire
Soit pour les amoureux vécu différemment,
L'un se grise de mots, l'autre aime sans rien dire,
Question de caractère, et de comportement.

Il est bien des façons d'aimer dans l'existence,
En partageant la joie, en offrant une fleur,
En luttant chaque jour contre l'indifférence,
En faisant don de soi à la quête du coeur.

Etre aimé, c'est le  voeu de tous sur cette terre,
La route de la vie est plus plaisante à deux,
Mais il est des  amants livrant la tendre guerre,
Sans voir les pleurs brouillant le miroir de leurs yeux.

S'il faut parler de moi, c'est aimer qui m'importe,
Il est dit qu'il vaut mieux donner que recevoir,
Je ne puis maîtriser la fièvre qui m'emporte
Vers le bel horizon de mes rêves d'espoir.

           Rester jeune malgré son âge,
           N'avoir que vingt ans chaque jour,
          Sans regrets , faire le voyage
           Au divin pays de l'amour...   
 

 

Le châlet - Toile d'irène Gendron
www.cirda.com

 

Sous les palmiers  - Acrylique de Pierre Coutreau
http://pierre.coutreau.free.fr  

 

Le nanti

Il a le verbe haut, la démarche assurée
Que donnent le confort et l'esprit en repos.
Il n'a qu'un objectif, une seule pensée,
Préserver ce qu'il a,  et agir à propos.
Ne fait pas de complexe, il n'a pas d'état d'âme,
Seul comptent son bien-être, et son bon appétit,
Dort d'un profond sommeil, et jamais rien n'entâme,
Sa soif de posséder, qu'il sait mettre à profit.

Il a le sentiment d'être d'une autre argile
Que les petites gens, qu'il toise avec mépris,
N'a pas un seul regard pour la main immobile
Que le pauvre lui tend, tout honteux et contrit.
Il passe deux fois l'an des vacances de rêve,
Avec des invités triés sur le volet,
Saint-Tropez au mois d'août, février à Megève,
Provence la maison, Savoie le châlet.

A son club de tennis échange quelques balles
Avec des gens connus, solvables comme lui,
Se retrouvent entre -eux pour parler des scandales
De la politique, de la finance aussi
Il a bien entendu son domaine de chasse,
Pour tuer la perdrix, le cerf ou le lapin.
Il est juste, après tout, que la bête trépasse,
Pour que la nature, dit-il, s'en trouve bien.

Objets d'art et tableaux décorent sa demeure,
Il n'en est pas peu fier, on le serait à moins.
Et pourtant, cher Monsieur, quand sonnera votre heure,
Vous partirez tout nu, c'est le lot de chacun.
En attendant, vivez du mieux qu'il est possible,
Nul ne peut augurer de quoi sera demain.
Remerciez le ciel, et montrez-vous sensible,
A cette chance qui mène  votre destin.

 

 

 Sérénité - Huile d'isabelle Chevalier
http://huiles-couleurs-créations.over-blog.com

 

 Masque - Poterie de Danielle Lesselle
http://lapoteriededanielle.e-monsite.com

La jubilation

La jubilation ? Il n'est pas de bien-être
Comparable celui que l'humour peut causer.
Toutes voiles dehors, il faut le reconnaître
C'est un sentiment vrai, dont il faut abuser.

Jubiler ? Faire un sort à chaque mot cocasse,
Succomber au plaisir du moindre calembour,
Éprouver de la joie, une gaîté tenace
Pour toute drôlerie, agrémentant le jour.

Parfois il en faut peu pour que cette allégresse
Qui vous fait tant de bien vous gagne tout à coup.
Vous vous laissez porter par cette douce ivresse,
Et vous vous envolez, coeur léger, loin de tout.

Cette réaction dépend du caractère,
D'aucuns apprécieront de tout autre façon,
Tristes comme la pluie, le visage sévère,
Ils diront détester ce que vous trouvez bon.

Pour ma part, j'aime bien partager la liesse,
Je ne manque jamais la moindre occasion
De rire, d'exulter, de croire à la promesse
D'un lendemain joyeux, sur l'air d'une chanson.

Un grand merci à vous, muscles zygomatiques,
Risorius, sensible à toute émotion,
C'est à vous que l'on doit sourires et mimiques,
C'est grâce à vous qu'elle est, la jubilation.

 

Bouquet  
Création de Hélène Simard

 

 

Amour  - Sculpture  de Danielle Lessalle
htttp://lapoteriededanielle.e-monsite.com

 

Les chansons d'amour

J'ai toujours écouté les romances d'amour
Sans témoins, les yeux clos, et le coeur euphorique.
Les mots tendres et doux, l'envol de la musique,
M'emportent loin de tout, vers un heureux séjour.

Cela doit vous sembler plutôt un peu vieux jeu
A l'époque du rap et de sa frénésie,
De préférer une plaisante mélodie,
Des chansons à rêver, le soir, au coin du feu.

Elles disent qu'il est merveilleux de pouvoir
Dispenser le bonheur à l'être que l'on aime,
De ne penser qu'à lui, dans le don de soi-même,
Corps et âme, être à lui, selon son bon vouloir.

Elles parlent d'un monde où s'invite le rêve,
De baisers dérobés sous le ciel du printemps,
De rendez-vous secrets au calme d'une grève,
De serments jurés dont on se souvient longtemps.

Elles sont le secours des âmes en détresse,
La bible de Gavroche, et de Mimi Pinson,
Les rimes de l'amour c'est comme une caresse,
Et pourtant, après tout, ce n'est qu'une chanson.

Oui, c'est vrai, mais elle est troublante, elle s'adresse
Aux meilleurs sentiments que l'homme a dans le coeur.
Criant la passion, exaltant le bonheur,
C'est un hymne vibrant, un hymne à la tendresse.

On ne peut écouter la romance d'amour
Sans éprouver dans l'âme une émotion forte,
Sans être conscient de tout ce qu'elle apporte
A l'homme sans espoir, qui doute chaque jour.

Des pas sur la neige
Photo de Renée Jeanne

   Paysage - Pastel d'Alain Gurly
http://versamoi.free.fr

 

Merci à vous, qui me permettez d'illustrer mes poèmes avec vos oeuvres. Je vous embrasse très fort.

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