
Les violettes
Aquarelle de béa - www.jardindebea.be
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Printemps
Huile d'Hildegarde Carle - http://sites.rapidus.net/hildeg/
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L'Indre dans le brouillard
Photo de Renée Jeanne

Est-ce le printemps ?
Il a plu tout le jour sur la lande déserte,
Paysage noyé dans la brume du soir.
Au vent capricieux, la nature est offerte,
Dis, est-ce le printemps, la saison de l’espoir ?
Quand l’hiver étreignait la campagne frileuse,
Que le baiser du gel engourdissait l’oiseau,
Il faisait bon rêver à la saison joyeuse ;
Est-ce bien le printemps, murmure le ruisseau ?
Pas le moindre répit, la pluie tombe sans cesse,
Couvre de perles d’eau les fusains, les thuyas ;
Pourtant, hier encor, l’avril était promesse,
Dis, c’est bien au printemps, les grappes du lilas ?
Où sont les aubes d’or, l’horizon qui s’embrase,
Lorsque le ciel s’empourpre à l’orient vermeil,
Où sont les chants d’oiseaux, le bien-être, l’extase :
N’est-ce-pas au printemps que brille le soleil ?
Nostalgie des beaux jours, douce mélancolie,
Regret du temps passé alanguissant le cœur.
Mémoire de nos jeux, ris de notre folie,
C’était au joli mai que chantait le bonheur.
Avant que de dormir je relirai ta lettre,
Tu me disais, un jour tu verras mon retour,
Tu m’offriras tes bras bientôt, demain peut-être.
Oui, le printemps sera la saison de l’amour.
Renée Jeanne Mignard
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Viens (Sonnet)
Allons sur des chemins que nul ne prit jamais,
Viens, donne-moi la main, partons à l'aventure,
Eloignons-nous du monde, et de son imposture.
Qu’ils étaient beaux, hier, les vers que tu rimais.
Tu cueilleras bientôt les fleurs que tu aimais.
Les jardins et les bois ont changé de vêture,
L’avril aux doigts légers a repeint la nature,
Captive de l’hiver, sans pouvoir désormais.
Le temps n’est pas venu de revoir l’hirondelle,
Le ciel n’est pas encor assez serein pour elle,
Elle va s’attarder dans ce pays lointain.
Une brume de nacre enlace la rivière,
Viens, rien que pour nous deux, à la fin du quatrain,
Le bouvreuil a chanté l’aubade printanière
Renée Jeanne Mignard
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Renouveau
S’en revient le printemps,
Magie de l’aube claire,
Du réveil de la terre,
Des brumes sur l’étang.
Dans le jardin déjà
Sont nés la pâquerette,
La douce violette,
L’odorant seringa.
Parterre diapré,
Lumineuse présence,
Fleurs de la renaissance,
Reposant sur le pré.
Jonquille canari,
Jacinthe, cinéraire,
Narcisse, primevère,
Tulipe, muscari.
L’arbre que le très haut
Priva de sa parure,
Tend sa verte ramure
Aux petits de l’oiseau.
Murmure du ruisseau,
Doux écrins de verdure,
C’est toute la nature
Qui dit le renouveau.
Que de grâces, printemps,
Nous avons à te rendre
Quand l’avril au cœur tendre
Ensoleille le temps.
Haut dans le ciel serein
Aux couleurs d’aquarelles
Dansent les hirondelles.
Il fera beau demain.
Renée Jeanne Mignard
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Printemps -Aquarelle de Béa
www.jardindebea.be

La beauté de l'Indre - Photo de Renée Jeanne
Escapade printanière (Lipogramme)
Poème sans « U ».
Viens, donne-moi la main, faisons cette balade
Dont je parlais hier, devant l’âtre embrasé.
Le soleil tôt levé nous parle d’escapade,
L’air sent bon, ce matin, le vent s’est apaisé.
Le jardin boit encor les larmes de rosée,
Emperlant le lilas, le gazon, le verger,
Ta caresse d’amant, à ma lèvre posée,
Calme la soif de toi, dont je sais le danger.
Vois, des paillettes d’or embrasent la rivière,
Les cygnes nonchalants accompagnent nos pas.
Prêt à vocaliser l’idylle printanière,
Le pinson est perché, il s’agite là-bas.
Viens, donne-moi la main, belle est la promenade,
L’Indre est calme, sereine ; elle sait me charmer,
Rentrons à la maison après notre balade,
Il est très vif encor notre désir d’aimer
Renée Jeanne Mignard
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Le seringa de mon jardin - Photo de Renée Jeanne

Le bouleau - Aquarelle de Béa
www. jardindebea.be
Sonnet au printemps
L’âpre et trop long hiver à regret déménage,
Emportant avec lui bourrasques et frimas.
La neige hier encor alourdissait nos pas,
Emmitouflait les toits, le clocher du village.
Aujourd’hui le printemps refait le paysage,
Reverdit le gazon et les acacias.
Il habille de blanc les fleurs des seringas.
Le ciel a les yeux bleus, tout bleus, sans un nuage.
Regardez, regardez le bouleau frais repeint,
Les grappes de lilas, la rose au joli teint,
Pour les yeux éblouis refleurit le parterre,
Ecoutez dans les nids, par les prés et les bois
Monter l'hymne d’amour au printemps de la terre,
Enchantant notre coeur une nouvelle fois.
Renée Jeanne Mignard
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Haïkaï
un crocus tout blanc
a dit bonjour à la vie
cadeau de l’avril
le petit bourgeon
rêve de craquer l’ourlet
de son frais corsage
une primevère
montre le bout de son cœur
sur le frais gazon.
dame libellule
va laver sa robe bleue
dans l’eau du ruisseau
depuis ce matin
la rose est rouge de honte
elle a des boutons.
madame coucou
vole le nid du pinson
pour pondre ses œufs.
vient le joli mai,
les clochettes du muguet
parent le sous-bois
pleur de la rosée
tu vas abreuver le coeur
d'un volubilis
une goutte d'eau
a perdu sa courte vie
au bec d'un oiseau
le ciel s’assombrit
une étoile s’est pendue
derrière l’étang
Renée Jeanne Mignard
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L’avril
C’est le temps de l’avril, le temps des giboulées,
Offrande de printemps au jardin renaissant,
Cascatelle d’argent abreuvant les allées,
Caressant les bourgeons du chêne frémissant.
C’est le temps de l’avril, le temps de l’hirondelle
Qui s’en revient nicher dans le coin d’un vieux mur.
Elle a volé longtemps, apportant avec elle,
L’espoir de douces nuits et d’aurores d’azur.
C’est le temps de l’avril, le temps des primevères,
Palette de couleurs émaillant le gazon.
Ces délicates fleurs, inspirant les trouvères,
Revivent chaque année à la verte saison.
C’est le temps de l’avril, c’est le temps des semailles,
Dans les champs déjà prêts à recevoir le grain.
La terre va tenir, au creux de ses entrailles
La promesse du blé qui lèvera demain.
C’est le temps de l’avril, le temps des amours neuves,
Pour les amants blasés qui n’ont plus de désir.
A quoi bon les regrets, qu’importent les épreuves,
lls vont tout oublier à l’appel du plaisir.
C’est le temps de l’avril, le temps de l’espérance
Dans un monde plus beau, délivré de ses peurs ;
Un monde de bonté, d’amour, de tolérance,
Où la paix à jamais règnerait dans les cœurs.
Sur un arbre du bois, un coucou s’égosille.
Peut-être dans le nid d’un bouvreuil loge-t-il.
Les oiseaux enivrés chantent dans la charmille.
C’est le temps du bonheur, c’est le temps de l’avril
Renée Jeanne Mignard
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Triolets
Enfin
Le seringa vêtu de blanc
Est couvert de fleurs ce matin,
Je crois envier son destin,
Le seringa vêtu de blanc
Même si l’hiver va gelant,
En juin il revit au jardin,
Le seringa vêtu de blanc
Est couvert de fleurs ce matin.
Qu’il m’émeuve
Le jardin a refait peau neuve,
Pour célébrer le mois de mai.
Plus agréable que jamais,
Le jardin a refait peau neuve.
L’averse d’avril qui l’abreuve
L’a repeint ce matin, de frais,
Le jardin a refait peau neuve,
Pour célébrer le mois de mai.
Renée Jeanne Mignard
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Matin de printemps (Sonnet)
J’aimerais vous conter la beauté de l’aurore,
Le soleil tôt levé s’en revenant d’exil,
La fraîcheur du lilas, son arôme subtil,
L’aquarelle des cieux, la fleur qui vient d’éclore.
Je voudrais vous chanter l’azur qui se colore,
Le vent qui se fait doux les matins de l’avril,
Pourtant il ne faut pas se découvrir d’un fil
Ainsi parlait l’ancien, mais on y pense encore..
Des roses jaune d’or fleurissent au rosier,
Sur la branche l’oiseau module à plein gosier,
Heureux de prendre part à la belle aventure.
Se sont épanouis les bourgeons de l’ormeau,
Le seringa revêt son habit de verdure,
La nature en émoi fête le renouveau.
Renée Jeanne Mignard
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Le coeur au printemps
L’âpre et cruel hiver tire sa révérence,
Après long temps de gel, de jours sans horizon.
Las de souffler en vain, Eole fait silence.
Elle est debout déjà, seule dans la maison.
Dès l’aube, cœur empreint d’une ardeur juvénile,
Au devant du printemps, elle voulait courir,
Répondant à l’appel de l’humble campanile,
Dont le chant annonçait le bonheur à venir.
Elle n’a pas bougé, fenêtres portes closes,
Elle rêve à celui qui lui fera la cour,
Les yeux toujours fixés sur le bouquet de roses,
Qu’il lui avait offert, en un geste d’amour.
Que de divins plaisirs, de suaves délices,
Ils goûteront tous deux jusqu’à la volupté,
Symphonie allégro de leurs ébats complices,
Dont ils ont grande soif, dans leur intimité.
Peu lui importe alors, à cet instant suprême,
De savoir que demain il ne sera plus là.
Elle vit pour ce jour, sans penser au problème
Du chagrin éprouvé, chaque fois qu’il s’en va.
Alors comme toujours reviennent l’espérance,
L’envie de l’embrasser, le besoin d’être à lui,
L’étreinte de ses bras, l’extrême jouissance,
Ce que pour exister, elle attend aujourd’hui.
Elle ouvre les volets, dehors un oiseau chante,
Le soleil s’est levé sur les ailes du temps,
Elle sait que demain, à l’heure éblouissante,
Ensemble, ils fêteront le retour du printemps.
Renée Jeanne Mignard
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Fin de journée - Acrylique d'Hildegarde Carle
http://sites.rapidus.net/hildeg/
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Les myosotis - Aquarelle de Béa
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Mes remerciements chaleureux à mes amis(es) peintres et photographes pour leur contribution à cette page. Je vous aime.
L'illustration musicale "Les chemins de l'arc-en-ciel " est comme d'habitude de Michel Pépé...
www.michelpepe.com
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Les poèmes de Renée Jeanne Mignard sont la propriété de l'auteur. Tout usage quel
qu'il soit est interdit sans son approbation. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants droit est illicite et constitue un délit de contrefaçon passible de 3 ans de prison et 300.000 euros d’amende. (Code de la propriété intellectuelle)Loi du 11mars 1957

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