Le rebelle.
(Duo
poétique)
Le poète : Pierre
Coutreau La Muse
: Renée Jeanne Mignard
J'aimerais retenir cette heure qui
s'égrène Au
grand cartel du temps, et te donner la
main, Pour
conserver de toi cette image
sereine, Afin
que ton adieu n'endeuille pas
demain.
Pourtant je dois aller, comme va à
la mer L’eau
qui fuit son destin en suivant le
torrent. Non je
n’ai plus le goût de vivre des
chimères… Et je
poursuis ma route de poète
errant.
Poète, n'auras-tu pas pitié de mes
larmes ? Devrai-je de tes vers faire à
jamais mon deuil ?
Pourquoi de nos amours as-tu rompu
le charme ? Vois, je suis à genoux, n'ai
même plus d'orgueil.
Tu as
beau supplier, à genoux, Ô ma
Muse, Je ne
te laisserai plus piétiner mon
cœur. Tu
penses m’inspirer, mais pourtant tu
t’amuses… N’as-tu
pas sur ta lèvre un sourire moqueur
?
Un sourire moqueur ! Oh quelle
ingratitude ! Ce
n'était que ma joie qui s'exprimait
alors. Je
n'étais que bonheur, douce
béatitude, Je
vivais dans ton coeur, plein de tes rêves
d'or.
Es-tu fière de toi ? Car tu as,
sans pudeur, Osé
publiquement, déshabiller mon
cœur… Oh oui,
ça te va bien de jouer
l’ingénue, Ne
vois-tu pas qu’ainsi tu mets mon âme à nu
?
Je mets ton âme à nu ! Ah! La
belle ironie..... Moi qui
n'avais qu'un but, te couvrir de
bienfaits, T'apporter le succès que chaque
auteur t'envie. Alors,
ce serait mal, le bien que je t’ai fait
?
Mais non ce n’est pas mal… Viens
donne moi la main…
Pardonne mes éclats ! Sois mon
inspiration ! Et
dicte moi les mots, que je dirai
demain Pour
rêver mes amours et vivre ma
passion.
Puisque tu me reviens, cher poète
rebelle, Je vais
vite oublier l'éprouvante
douleur, Crier à
tous les vents que notre vie est
belle. Viens,
dis-moi des "toujours", pour apaiser mon
coeur.
Muse, si vous avez une strophe
d’avance Je ne
vous reprocherai pas de parler
trop Je
dirai simplement et comme une
évidence… Que
femme veut toujours avoir le dernier mot
!
Samedi 21 août
2004.
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